Hydrogène naturel : Hydroma SA aborde une étape cruciale de son projet énergétique
Avant que ne survienne la crise sanitaire du coronavirus, Hydroma SA abordait une étape cruciale de son projet énergétique : la production à grande échelle d’électricité verte à part de l’hydrogène naturel. Dans ce cadre, son PDG Aliou Diallo avait entamé une tournée européenne afin d’obtenir des financements et nouer des partenariats stratégiques. Retour sur le développement de cette ambitieuse société malienne.
Bourakébougou profite déjà de l’hydrogène naturel
En 2010, alors même que la communauté scientifique doutait encore de l’existence de l’hydrogène naturel sur les continents, un audacieux entrepreneur malien fonde Hydroma SA (ex Petroma Inc.), une société d’exploration et d’exploitation de ce gaz totalement vertueux. A l’époque, seuls les chercheurs français Alain Prinzhofer et Eric Deville, de l’Institut Français du Pétrole et des Energies Nouvelles (IFPEN), ont confirmé l’existence d’importantes émanations terrestres en Russie.
Dès 2012, Hydroma SA installe une unité pilote près de Bourakébougou, un village situé à une soixantaine de kilomètres de Bamako, pour l’exploitation de l’un des premiers puits positifs découverts par les ingénieurs. La société transforme l’hydrogène naturel en électricité verte, qu’elle distribue gratuitement aux habitants de Bourakébougou, autrefois plongé dans le noir à la tombée de la nuit. Grâce à Hydroma SA, la population locale a pu également développer des activités économiques en plus des activités physiques. Ce qui a considérablement réduit le chômage et la pauvreté.
La crise sanitaire propice à l’essor des énergies renouvelables
Cet essai couronné de succès, Aliou Diallo lance en août 2019, la production à grande échelle d’énergie verte à partir de l’hydrogène naturel. Pour financer cette importante phase, il vend ses parts dans la société minière malienne Wassol’Or (55%). La manne obtenue étant insuffisante, le promoteur se met en quête de partenariats en Europe, notamment en Allemagne, un pays qui a décidé de devenir numéro Un de l’hydrogène vert.
Après la pandémie du coronavirus, Aliou Diallo espère obtenir les financements nécessaires à son projet. En Europe, le contexte est favorable. Les pouvoirs publics et les décideurs privés parlent de plus en plus d’une relance verte de l’économie une fois la crise sanitaire terminée. Cette relance s’appuiera essentiellement sur les énergies renouvelables. En tant que ressource totalement vertueuse (non polluante, abondante, moins cher, renouvelable etc.), l’hydrogène naturel a toute sa place dans ce plan de reprise.
L’indépendance énergétique du Mali à la clé
Au Mali, le gouvernement a déjà compris l’enjeu du projet d’Aliou Diallo. Il a dépêché en juillet 2019 sa ministre de l’énergie Lelenta Hawa Baba sur le site de Bourakébougou afin de constater la révolution énergétique en cours et apporter son soutien au PDG d’Hydroma SA. Ce dernier a promis l’indépendance énergétique au Mali et assuré que le pays pourra vendre son électricité en excès aux pays voisins. En outre, Aliou Diallo veut participer à l’industrialisation du Mali à travers notamment la construction de la première voie ferrée de trains électrique et à hydrogène d’Afrique.
En attendant de lancer la seconde phase, Hydroma SA continue ses forages au Mali, dans la région de Kati, où 22 puits positifs ont déjà été identifiés. La société effectuait également des prospections en Australie et au Canada pour la découverte de puits d’hydrogène naturel. Mais le coronavirus a mis une pause à tout ce travail.