Faut-il craindre l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle (IA) regroupe toute théorie ou technique, susceptible de permettre de construire des machines qui sont capables de simuler l’intelligence. Les bases de ce concept ont été jetées depuis les années 1950, par Alan Turing. Et depuis, l’IA n’a jamais cessé de soulever des questionnements et des polémiques. Ainsi, là où elle fascine certains humains, elle suscite beaucoup d’inquiétudes chez d’autres. A-t-on des raisons véritables de craindre l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle vue comme une suite logique des progrès technologiques
L’invention de la cybernétique a soudain engendré, aussi bien chez les scientifiques que chez les romanciers, une vraie fascination pour un monde où règne l’intelligence artificielle. Beaucoup d’entre eux n’hésitent plus désormais à penser que l’IA sera au cœur de la prochaine révolution mondiale. Et on peut dire qu’il y a de quoi avoir grand espoir quant au futur de l’humanité et des progrès de l’IA. Le premier exemple qui vient est bien sûr l’ordinateur « Deep Blue » qui a pu battre le champion du monde des Échecs, Gary Kasparov.
Aujourd’hui il n’existe pas un seul domaine qui n’est pas impacté par l’intelligence artificielle. Qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation, de l’industrie ou même du droit, l’homme est déjà suffisamment épaulé par la machine. Certains acteurs comme Cédric Villani ou Yann LeCun, y voient un excellent moyen pour l’homme de se débarrasser des tâches et des corvées afin de se concentrer à 100 % sur la créativité.
Cette assertion est d’autant plus renforcée par le fait qu’aujourd’hui, aucune machine n’a encore pu réussir avec succès le test de Turing. Ce test a pour but de démontrer si oui ou non une machine est capable de s’intégrer complètement à la société. Or si la machine, grâce aux millions de calculs qu’elle peut faire à la seconde, est plus efficace que l’homme dans certaines tâches, elle a beaucoup du mal en revanche à faire appel au libre arbitre.
L’IA, ou l’extinction de l’espèce humaine
Ce manque de discernement des machines n’est pas suffisant aux yeux des personnes chez qui l’IA suscite des inquiétudes. Beaucoup pensent que la machine n’aura pas indéfiniment besoin de l’aide humaine pour pouvoir se mouvoir. Ils pensent que le développement de la nanotechnologie et des réseaux neuronaux finira par engendrer des robots complètement indépendants et autonomes.
Et nul ne sait comment ces robots réagiront. Accepteront-ils de servir sans broncher l’humanité ou vont-ils se rebeller contre l’ordre établi par les hommes ? Et c’est ce dernier point, qui suscite l’inquiétude chez des acteurs comme Elon Musk, CEO de Tesla, Bill Gates ou encore le regretté Stéphane Hawking. Ils pensent que le robot Skynet de Terminator n’est pas si éloigné de ce qui pourrait être la réalité future de l’humanité. Pour eux, nous courrons le risque de voir l’extinction de l’humanité au profit d’une espèce supérieure : les robots.
En attendant, l’IA suscite déjà des mécontentements en rapport avec les emplois que son développement ne cesse de détruire. Selon une étude réalisée, les machines seront capables dans 120 ans, de remplacer efficacement l’homme dans les domaines traditionnels de travail. Ce qui obligerait l’homme à se reconvertir dans d’autres types de boulots. Comme la collecte des informations utiles, au fonctionnement de la machine. Une chose est sûre, comme pour toute révolution, l’IA fera elle aussi son lot de désavantagés.